Pour se parler à l'infini

Technologie. À Châtenoy, Irelem s’est fait un nom dans la vidéo et l’audio.

Par Nicolas Desroches - Le Journal de Saône-et-Loire

Depuis son rachat en 2008 par Hervé Joffre, l’entreprise Irelem à Châtenoy ne cesse de se développer et de remporter des marchés.

Métiers
Irelem, ce sont quatre métiers : la vidéo, l’audio, la visioconférence et l’affichage dynamique. Le chiffre d’affaires d’Irelem est passé de 2,6 millions d’€ en 2008 à 4 millions d’€ en 2010.
Dans le siège du groupe Casino à Paris, dans les locaux des laboratoires Urgo à travers le monde ou encore à l’Université de Besançon, on trouve la même technologie, et le même savoir-faire, celui de l’entreprise Irelem à Châtenoy-le-Royal.

De l’audio à la visio
Depuis sa création, il y a 35 ans par Jean Vient et Jean-Claude Machuron, des artisans de l’audio, Irelem est passé du statut de fabricant à celui d’intégrateur et installateur de solution audio, vidéo, de visioconférence et d’affichage dynamique (cette technologie permet d’afficher l’actualité et de l’information en temps réel sur des lieux de vente, des points d’attente, des accueils d’entreprise, d’hôpitaux, de maisons de retraite…)
En 2008, la société change de mains, et passe entre celles d’Hervé Joffre. Le nouveau président utilise son ancienne expérience dans la visioconférence pour gagner de nouveaux marchés. « Notre métier », précise-t-il, « si on résume, c’est de permettre aux entreprises de communiquer par l’image et le son en leur apportant différentes solutions. »

De l’amphi à l’église
Pas un chantier ne ressemble à un autre, que ce soit dans une salle de réunion ou de conseil, un amphithéâtre, une salle de spectacle ou encore une église.
Dans les derniers budgets remportés par Irelem, il y a l’amphithéâtre de Besançon. Un budget qui pèse 600 000 euros. « Leur problème était de faire face au nombre croissant d’étudiants en médecine », explique l’entrepreneur, « disséminé dans plusieurs amphithéâtres. Désormais, l’enseignant peut, depuis une commande installée sur son pupitre, diffuser des extraits sonores, montrer des images ou des croquis se trouvant dans son ordinateur… le tout sur un écran de 60 m² en full HD. Il a aussi un œil sur les autres amphis, où son cours est diffusé en temps réel. »

L’autre marché dont Hervé Joffre n’est pas peu fier, c’est celui du groupe Casino à Paris. Un budget que la petite entreprise chalonnaise a récemment soufflé au grand groupe Orange. « On nous a demandé d’équiper toute la salle du conseil à Paris en visioconférence. Notre plus dans ce dossier, et j’en suis convaincu, c’est la qualité de notre équipe technique (10 personnes) et de notre SAV (3 personnes). Et nous gagnons également, lorsque l’on arrive en amont d’un appel d’offres à faire un trio entre le constructeur, l’intégrateur et le client. »

De La voix de l’enfant aux gendarmeries
Un jour, l’association La voix de l’enfant, est venu chercher les compétences d’Irelem pour équiper les 35 unités d’accueil médico-judiciaires sur le territoire français permettant d’enregistrer les auditions des enfants victimes de maltraitance. Un tel équipement évite aux enfants de témoigner à chaque fois, tout au long de la procédure judiciaire.
Depuis, les gendarmeries se sont dotées d’un équipement d’audition pour les mineurs, fabriqué à Châtenoy. À ce jour, 400 postes fixes ont été installés, tout comme 163 postes mobiles. À terme, il y aura 250 postes mobiles. Un contrat qui s’élève à un million d’euros. « Nous espérons continuer le déploiement de ce système d’audition dans les dernières gendarmeries, et pourquoi pas, un jour convaincre les commissariats de police… »

Ajouter un commentaire